
La levée du 'Hallyeon' en Chine se profile-t-elle ? Une conversation sur la 'papillon volante' lors du sommet de l'APEC ravive les espoirs
SEOUL – Un échange inattendu lors du dîner de bienvenue du forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) a ravivé de nouveaux espoirs dans l'industrie du divertissement coréen. Lorsqu'un papillon, propulsé par un moteur, a été aperçu, le président Lee Jae-myung s'est adressé au président Xi Jinping en ces termes : « Les papillons volent habituellement en silence, mais celui-ci fait du bruit. J'espère que nous pourrons créer de vrais papillons l'année prochaine. » Le président Xi a répondu : « Peut-être devrions-nous créer des papillons qui chantent ? »
Plus tard, le président Xi a rapporté leur conversation lors du dîner, déclarant : « J'ai dit que j'espérais que ce beau papillon puisse voler jusqu'à Shenzhen (prochain lieu de l'APEC) et y chanter. »
Cet échange, évoquant la célèbre anecdote de Zhuangzi sur le rêve du papillon, a été interprété par certains comme une allusion au « Hallyu » (la vague coréenne). L'idée sous-jacente étant : « Que la K-pop résonne à Shenzhen. » Ces spéculations ont alimenté les attentes d'une levée du « Hallyeon » (l'interdiction chinoise du divertissement coréen), imposée discrètement pendant des années.
Si le marché chinois s'ouvre réellement au Hallyu, les agences de K-pop pourraient s'attendre à une augmentation de leurs revenus de plusieurs centaines de milliards de wons. Le vaste marché du divertissement chinois, avec plus de 30 grandes salles de concert pouvant accueillir plus de 50 000 spectateurs, pourrait satisfaire la demande croissante de K-pop. La Chine ne pourrait pas non plus ignorer la « K-culture lucrative » pour relancer son économie.
Cependant, cette perspective n'est pas garantie. De nombreuses discussions ont eu lieu entre la Chine et la Corée depuis 2016, mais la porte reste fermée au Hallyu. Certains avancent que l'expression libre et l'individualisme de la K-pop entrent en conflit avec l'idéologie de « patriotisme » et de « collectivisme » du Parti communiste chinois.
Une source de l'industrie du divertissement a déclaré : « Nous espérons que cela ne se répète pas, où il n'y a que des paroles sans actions concrètes. Le point crucial est la réouverture des concerts de plus de 5 000 places. Pour l'instant, des rencontres de fans sont organisées mais sans chant. Nous aspirons ardemment à la fin du Hallyeon, mais de nombreux facteurs incertains persistent. »
Les internautes coréens réagissent de manière mitigée. Beaucoup sont enthousiastes et y voient le début de la fin du Hallyeon. D'autres, cependant, appellent à la prudence et à ne pas se laisser emporter par l'optimisme pour éviter la déception, comme par le passé.