
Choi Mal-ja : 61 ans de lutte pour la justice après une accusation injustifiée
L'émission sud-coréenne 'Ggoggo-mu' a récemment retracé le parcours poignant de Mme Choi Mal-ja, une femme qui a été victime d'une grave injustice il y a 61 ans. À l'âge de 18 ans, elle fut accusée d'agression après s'être défendue contre une agression sexuelle. La diffusion a mis en lumière la détermination inébranlable de Mme Choi à prouver son innocence, culminant avec l'annulation de son jugement après un appel.
L'histoire, présentée lors du 193ème épisode de 'Ggori-e Ggori-reul Muneun Geunal Iyagi' (traduit par 'L'histoire du jour qui mord la queue'), a vu la participation de l'acteur Kim Nam-hee, de l'animatrice Park Sun-young et de la chanteuse Wendy comme auditeurs. L'épisode s'est concentré sur le cas de Mme Choi Mal-ja, surnommé l'affaire de la 'langue coupée' des années 1960.
En 1946, la jeune Choi Mal-ja fut victime d'une tentative d'agression sexuelle par un jeune homme nommé M. Noh. Lors de sa résistance, l'agresseur prétendit que sa langue avait été coupée et exigea des compensations. Malgré les accusations déformées et la pression sociale, Mme Choi fut jugée coupable de blessures graves. Le verdict initial fut une peine avec sursis, tandis que l'agresseur reçut une peine plus légère.
Cette marque indélébile a affecté sa vie, entraînant des échecs matrimoniaux et une précarité professionnelle. Des décennies plus tard, en 2018, Mme Choi, avec le soutien de Mme Yoon Hyang-hee, a décidé de se battre pour un nouveau procès. Le système judiciaire coréen, peu enclin à revoir ses décisions, rendait la tâche ardue, avec un faible taux de succès pour les demandes de révision.
Grâce à des témoignages sincères, des articles de presse d'époque et une analyse approfondie des documents judiciaires, de nouvelles preuves ont émergé, démontrant l'incohérence du verdict initial. L'état de santé de M. Noh, notamment une opération de la langue le jour même de l'incident, contredisait les allégations de blessures graves imputées à Mme Choi. Après de multiples refus, un appel final devant la Cour Suprême en 2024 a mené à l'annulation du jugement précédent. En 2025, lors du nouveau procès, le procureur a reconnu les erreurs passées et a requis un acquittement. Finalement, le 10 septembre, après 61 ans, l'innocence de Mme Choi Mal-ja a été officiellement reconnue, lui rendant sa dignité et ses droits.
Mme Choi a déclaré : 'Même maintenant que l'erreur est reconnue, je pense que la justice existe en Corée du Sud.' Elle a ajouté que malgré les épreuves, sa vie reste belle. Son courage est devenu un symbole puissant pour les victimes de violences sexuelles et les générations futures.
Mme Choi Mal-ja a dû affronter une pression sociale immense et des reportages médiatiques biaisés après l'incident de 1964. Son combat pour la réhabilitation a été long et semé d'embûches, nécessitant une persévérance extraordinaire. Elle aspire à un avenir où les victimes de violence sexuelle n'auront pas à subir un tel calvaire.